Cote d'Ivoire:Crise post-electorale,''Une démission-surprise",source Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press
Une démission-surprise
Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, qui est un Ivoirien fidèle à Laurent Gbagbo, a annoncé samedi sa démission-surprise. Il lui était reproché de ne pas avoir appliqué une décision de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), prise le 23 décembre dernier.
La décision consistait à donner à Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, tous les pouvoirs de gérer au nom de son pays les affaires liées à cette institution et à la BCEAO.
Or, selon une source proche de l'UEMOA citée par l'AFP, de 91,5 à 152,4 millions d'euros ont été décaissés par la BCEAO
( FortuneKouassiPictures ) en faveur du régime Gbagbo depuis cette date.
En conséquence, l'UEMOA a demandé samedi à Alassane
Ouattara de « désigner » un nouveau gouverneur de sa banque centrale après cette démission.
Retrait de l'accréditation de l'ambassadeur de France à Abidjan
De plus, la tension est montée d'un cran samedi entre la Côte d'Ivoire et la France, cette ancienne puissance coloniale. Le président sortant a décidé de retirer l'accréditation de l'ambassadeur de France à Abidjan.
En réplique, le ministère français des Affaires étrangères a estimé dans un communiqué que cette décision est « nulle, non avenue et dépourvue de tout effet juridique ».
Âgé de 63 ans, l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, avait présenté ses lettres de créance au président Gbagbo le 7 juillet 2009.
Au début du mois, le camp Gbagbo avait renvoyé les ambassadeurs britannique et canadien, après le retrait par ces deux pays des accréditations des ambassadeurs ivoiriens. Cette décision avait aussi été rejetée par Londres et Ottawa.
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