Côte d`Ivoire: la Banque mondiale insiste sur sécurité et législatives
Côte d`Ivoire: la Banque mondiale insiste sur sécurité et législatives
© Autre presse par DR Finance - Thierry Tanoh, vice-président pour l’Afrique sub-saharienne, l’Amérique latine et Caraïbes, et Europe de l’ouest de la Société Financière Internationale (SFI) |
Videos Audience du Président Alassane Ouattara accordée à l'ambassadrice de l'Inde - TCI - 13/7/2011 |
Abidjan - La Banque mondiale a insisté jeudi sur la nécessité de restaurer la sécurité et d`organiser des élections législatives en Côte d`Ivoire pour favoriser la reconstruction de la première économie d`Afrique de l`Ouest francophone, abîmée par la récente crise post-électorale.
"La sécurité des biens et services s`est considérablement améliorée, même si elle n`est pas encore au niveau où les gens la souhaiteraient. C`est un point clé si on veut un retour des investisseurs", a déclaré à l`AFP à Abidjan Thierry Tanoh, vice-président de la Société financière internationale (SFI), filiale de la BM dédiée au secteur privé.
Attendues en fin d`année, "les élections législatives devront être un élément important" pour "consolider la trajectoire qui a été prise", a jugé M. Tanoh, lui-même de nationalité ivoirienne.
A court terme, la SFI veut aider à développer l`emploi. Donner un travail aux jeunes qui n`en ont pas contribue à "éliminer de leur esprit l`idée de reprendre la guerre éventuellement", a-t-il fait valoir.
Cette filiale de la Banque mondiale vient d`investir 500 millions de francs CFA (750.000 euros) dans une société de microfinance, Advans-Côte d`Ivoire, a-t-il précisé.
La SFI compte aussi aider à financer l`accroissement de la capacité de production énergétique, le secteur de l`électricité étant à bout de souffle.
"Il faut que la Côte d`Ivoire joue un rôle moteur dans l`économie régionale", a souhaité Thierry Tanoh, soulignant que, pour devenir émergent en 2020 comme le souhaite le président Alassane Ouattara, le pays doit privilégier infrastructures, éducation et santé.
La crise post-électorale de novembre 2010-avril 2011 a fait au moins 3.000 morts et durement éprouvé l`économie ivoirienne, en raison notamment de pillages massifs durant la bataille d`Abidjan du début avril.