Côte d'Ivoire: ``Les grands Chantiers de ADO``Amnesty International et Reporters sans frontières s'inquiètent

Publié le par lepetitjournalisteivoirien.over-blog.com

Côte d'Ivoire: Amnesty International et Reporters sans frontières s'inquiètent

The Associated Press
à 16h03 HAE, le 24 mai 2011.

PARIS - Quelques jours seulement après l'inauguration d'Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d'Ivoire, Amnesty International a publié mardi un rapport qui affirme que les partisans de M. Ouattara et de son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, ont commis de nombreux crimes pendant qu'ils se disputaient le pouvoir.

De son côté, le Comité de protection des journalistes (CPJ) accuse les forces loyales au nouveau président de harceler et de violenter les journalistes, en plus d'être possiblement responsables de la mort d'un d'entre eux.

Le rapport d'Amnesty affirme que les hommes de MM. Ouattara et Gbagbo se sont rendus coupables de violences à l'endroit de civils. Les victimes, poursuit le document, étaient ciblées en raison de leur allégeance politique, de leur ethnie ou simplement de leur nom.

D'autres groupes de défense des droits de la personne, en plus des Nations unies, avaient aussi fait état de crimes commis par les deux camps.

Amnesty affirme que les preuves recueillies lors d'entrevues avec des centaines de témoins lui permettent de conclure que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis. L'organisme critique aussi l'attitude du gouvernement, estimant qu'il faut bien plus qu'un simple processus de vérité et de réconciliation.

Le nombre exact de victimes demeure inconnu, mais le gouvernement Ouattara accuse les forces de Gbagbo d'avoir tué au moins 3000 personnes. Le document d'Amnesty fait aussi état de dizaines de témoins selon qui des policiers et des soldats entraient dans des maisons, des lieux de travail ou des mosquées sous prétexte de chercher des armes illégales. Ils ouvraient ensuite le feu contre les gens présents, faisant 10 ou 15 victimes chaque fois.

Pour sa part, le CPJ a demandé mardi au gouvernement Ouattara de faire la lumière sur la mort du journaliste Sylvain Gagnetaud, qui aurait été abattu par des forces gouvernementales, selon ses proches. Un autre organisme de défense des médias, Reporters sans frontières, s'est dit «choqué» d'apprendre la mort de M. Gagnetaud, qui était connu pour ses liens avec le régime Gbagbo.

RSF demande à la justice ivoirienne de retrouver et de traduire en justice les responsables de son assassinat.

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