Cote d`IvoireL'ONU s'inquiète des répercussions de la situation ivoirienne sur le Liberia
La Représentante spéciale de l'ONU pour le Liberia, Margrethe Loj, a mis en garde, mercredi, contre les répercussions de la crise politique ivoirienne sur ce pays, qui se prépare à organiser des élections générales en octobre prochain.
"L'environnement politique et sécuritaire au Liberia est devenu plus complexe, non seulement avec le calendrier électoral mais aussi à cause de la situation à la frontière libérienne avec la Côte d'Ivoire qui nécessite une gestion particulière en terme de sécurité", a averti Mme Loj lors d'une intervention devant les membres du Conseil de sécurité sur le Liberia.
Les développements de la situation en Côte d'Ivoire et les conséquences de l'afflux continu de réfugiés ivoiriens au Liberia, dont le nombre actuel est estimé à 90.000, posent de sérieux problèmes, a-t-elle estimé, rappelant, sur ce point, qu'un premier appel humanitaire de 55 millions de dollars avait été lancé en janvier dernier pour répondre aux besoins générés par cet afflux.
Pour Mme Loj, le Liberia doit également relever plusieurs défis concernant la réforme du secteur de la sécurité, compte tenu de la faiblesse des capacités de mobilité, de communication, et de logistique de la police et des services d'immigration du pays.
"L'appui continu de la communauté internationale sera crucial pour la réussite de ce processus", a-t-elle dit.
Dans son dernier rapport sur la situation au Liberia, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a relevé que la situation sécuritaire au Liberia est restée "stable mais fragile".
Le chef de l'ONU s'est dit également "encouragé" par le lancement du processus d'inscription des électeurs en vue de l'organisation d'élections générales en octobre, appelant à l'organisation de campagnes d'instruction civique de grande ampleur à l'intention des électeurs.
"Il est primordial que les personnalités politiques agissent de façon responsable afin de créer un climat politique propice à des élections crédibles et pacifiques et au transfert harmonieux du pouvoir", a-t-il encore dit.